En deux siècles d’existence, l’histologie a connu plusieurs révolutions : l’initiale et fondatrice reposant sur le concept de la cellule et l’accès à la microscopie optique, suivie de celle de la microscopie électronique permettant des investigations vers des échelles d’observation de plus en plus fines, puis celle de l’histologie moléculaire, correspondant au tournant décisif de l’intégration de la biologie moléculaire. Aujourd’hui nous assistons à une nouvelle ère, celle de l’histologie numérique, ouverte par l’intelligence artificielle (IA) qui révolutionne les pratiques de l’histologie. Par le biais d’algorithmes de calcul, le développement de l’IA a été accéléré par l’accumulation et la collection de données « big data ». Cet éditorial est consacré à l’IA appliquée à l’histologie qui s’en trouve dès à présent augmentée dans ses capacités à nous faire comprendre les états normaux et pathologiques du vivant.